Wednesday, 1 March 2017

Lawsonia inermis dược liệu kháng HL60 (tế bào bạch cầu promyelocytic người), L1210 (tế bào bạch cầu)

Henné

Lawsonia inermis

(Redirigé depuis Lawsonia inermis)
L'henné (Lawsonia inermis) est un arbuste épineux de la famille des Lythracées pouvant atteindre 6 m de haut1.

Détail d'un buisson de henné (à Hyderabad, en Inde).

On extrait des feuilles du henné différentes qualité de poudres également dites "henné", ici vendues au Marché d'Istambul en Turquie.
Ses feuilles réduites en poudre contiennent une molécule particulière (2-hydroxy-1,4-naphthoquinone ; dite lawsone, du nom scientifique de l'arbuste). Elles produisent des teintes rouges, jaunes et orangées, utilisé en teinturetextile et corporelle (coloration et entretien des cheveux, tatouages éphémères de la peau aussi dits « harqûs »).
Le henné pousse à l'état naturel dans les régions tropicales et subtropicales d'Afrique, d'Asie du Sud et d'Australasie, sous des latitudes comprises entre 15 et 25° (N et S) de l'Afrique au Pacifique.
Il était cultivé extensivement en haies vives en Afrique, mais l'est plutôt en champs aujourd’hui pour une culture de rente (récolte plus facile)
Le mot henné désigne également ce colorant dont l'usage est très ancien puisqu'on en retrouve la trace sur les momies égyptiennes.
Un henné noir synthétique ou partiellement synthétique, de plus en plus utilisé pour le tatouage éphémère peut être source de graves allergies2,3,4,5 et de marques permanentes6. La molécule active du henné, la lawsone (2-hydroxy-1,4-naphthoquinone) semble aussi pouvoir être toxique pour les jeunes enfants recevant un tatouage éphémère au henné7. Ces allergies peuvent être durables8 et ne sont pas uniquement due à l'additif PDD d'abord (et à juste titre) incriminé9.

Dénominations[modifier | modifier le code]

Le henné est aussi appelé mehndi, mendhi, mehendi (ou mehandi en Inde) ou anella en tamâhaq et en dialecte de Ghât, lḥenni en kabyle, el ḥenni en mozabite, en ouargli et en tamazight du Maroc et ḥinna’ en arabe10.

Origine, répartition[modifier | modifier le code]

Il serait originaire du sud de l'Iran et de la Mésopotamie11,12. Il aurait été introduit en Égypte sous la XXe dynastie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Il est cultivé au Maghreb depuis longtemps, ainsi que dans une grande partie de l'Afrique tropicale (Kawar et Tchad) apporté par les Égyptiens bien avant l'arrivée des Arabes qui l'ont ensuite répandu en Afrique subsaharienne, en Mauritanie jusqu’au Mali et en Espagne andalouse selon l'« aire d’emploi de la racine arabe de ce mot et les vertus qu’on lui accorde en pays musulman »13 où la fleur du henné (l'arbre « qui pousse au paradis »14) a aussi une connotation religieuse puisque « Sa fleur passe pour avoir été la favorite du Prophète » notait E.-G. Gobert en 196115 et qu'en Mauritanie, on dit que cet arbre aurait « poussé à l’intention de la fille du Prophète et qu’elle fut la première femme à faire de sa teinte rouge une parure »16.
Plusieurs indices laissent penser que le henné a depuis longtemps un usage cosmétique et/ou médicinal :
  • les Égyptiens coloraient de henné les ongles et les cheveux de leurs momies il y a plus de 5 000 ans, ou les pieds et mains (momies de Ramsès II et III17,18,19) ;
  • des textes datant de plus de 2 500 ans le citent comme cosmétique19,1 ;
  • la légende syrienne de Baal et Anath (écrite vers 2 100 avant Jésus-Christ) évoque le henné sur les mains de la femme lors du rite du mariage (Kuchard 2003[réf. nécessaire]) ;
  • les Vietnamiennes se laquaient les dents en noir avec un produit noircissant contenant notamment du henné19 (Kuchard 2003) ;
  • dans l'Assyrie antique, les paumes et ongles des futures mariées étaient décorés de dessins faits au henné (Kuchard 2003).

Description[modifier | modifier le code]

Cette plante peut atteindre, dans les régions du Sahara, jusqu’à un mètre de hauteur, mais elle est absente du Sahara central en raison de ses besoins en eau12.

Distribution[modifier | modifier le code]

La région d'origine du henné correspond à la savane tropicale et aux régions arides des zones aux latitudes comprises entre 15° et 25° aussi bien Nord que Sud, depuis l'Afrique jusqu'à la zone ouest Pacifique, elle a les meilleures qualités tinctoriales quand elle est cultivée dans les températures comprises entre 35 °C et 45 °C. Pendant la saison humide, la plante croît rapidement en émettant de nouvelles pousses, puis croît ensuite plus lentement.
Les feuilles deviennent jaunes petit à petit, et tombent pendant les périodes sèches ou fraîches.
Le henné ne prospère pas lorsque les températures minimales sont inférieures à 11 °C, la plante meurt si la température est inférieure à 5 °C. La plante est produite pour être vendue aux Émirats arabes unis, au Maroc, en Algérie, au Yémen, en Tunisie,en Libye, en Arabie saoudite, en Égypte, en Inde occidentale, en Irak, en Iran, au Pakistan, au Bangladesh, en Afghanistan, en Albanie, en Turquie, en Érythrée, en Éthiopie, à Djibouti, en Somalie et au Soudan. Actuellement, la région de Pali au Rajasthan est la plus grande zone de production en Inde avec plus de 100 producteurs dans la ville de Sojat.

Utilisation[modifier | modifier le code]

 (tatouage temporaire, proche du « harqûs » qui utilise une encore noire à base de divers produits carbonisés : « encre de Chine, galle pilée, suie, laurier-rose carbonisé, cendre de bois, épices, goudron, sève de ceps de vigne flambés, feuilles de noyer, noir de fumée, huile, alun, souak, khul, jâwi (encens) »[1])
Mains d'une mariée de l'île de Djerba décorées au henné (tatouage temporaire, proche du « harqûs » qui utilise une encre noire à base de divers produits carbonisés : « encre de Chine, galle pilée, suie, laurier-rose carbonisé, cendre de bois, épices, goudron, sève de ceps de vigne flambés, feuilles de noyer, noir de fumée, huile, alun, souak, khul, jâwi (encens) »20).

Éthiopienne aux cheveux teints au henné.

Au Maghreb, chameaux (vaches et chevaux) étaient parfois ornés de signes conjurateurs et protecteurs contre les maladies, peints au henné12.
Il est utilisé à de multiples fins :
  • cosmétique : Il est réputé embellir la peau (par coloration) et en l'adoucissant (Au hammam le henné est encore fréquemment utilisé pour adoucir la peau ou on le mélange au savon noir pour le répartir sur l'ensemble de la peau avant le rituel du gommage).
    Certains produits bronzants en contiennent, au Brésil par exemple (Kuchard 2003) ;
  • dermatologique : Il était réputé purifier, nettoyer la peau et faciliter la cicatrisation ;
  • teinture capillaire : le henné peut aussi être appliqué sur les cheveux, pour les teindre ou leur apporter des nuances ; il est réputé anti pelliculaire et anti séborrhéique12 ;
  • tatouage : le henné fait partie, dans le Maghreb20 ; au Maroc en Algérie en Tunisie en Mauritanie, mais aussi en Inde, de l'arsenal de la séduction féminine, sous forme de tatouages définitifs ou éphémères constitués de signes traditionnels protecteurs, magiques ou prophylactiques20 (agencement d'idéogrammes et signes pictographiques) et plus ou moins symboliques, autrefois notamment appliqués par des femmes sur des femmes sur le dos et/ou la poitrine20 et aujourd'hui sur les pieds et les mains (sous forme de tatouage traditionnel ou de tatouage de fantaisie20 ; Le visage des femmes, berbères, notamment était tatoué depuis la période pré- islamique de manière à éloigner le mauvais sort ou à afficher un statut social, celui d'épouse par exemple. Il servait également à se démarquer culturellement des arabes ;
  • parfumerie : avec un parfum extrait de ses fleurs en longues grappes, qui serait jugé peu agréable par les européens, mais apprécié des Tunisiens et au Proche Orient où un buisson fleuri de henné est apprécié dans les jardins urbains ou de cour. L'odeur est puissante et extrêmement diffusible et « rappelle, lorsqu’elle est diluée et perçue de loin, celle de plusieurs fleurs blanches, le troène ou l’aubépine, mais qui donne, lorsqu’elle est dense et perçue de près, une impression très vive de sperme, de mucus vaginal, ou de liquide amniotique. Il semble que cette note particulière est due à la présence de l’aldéhyde alpha-amyl-cinnamique qui sans doute n’existe pas dans les liqueurs animales…21 »15,12 ;
  • thérapeutique : il est réputé soigner les ongles malades (usage externe uniquement) et tuer les poux22 (usage externe uniquement). Ses feuilles sont depuis longtemps utilisées pour traiter les cicatrices jaunes, de l’amibiase23. La feuille réduite en poudre (pilée et tamisée) a des effets antimicrobiens, antifongiques, bactériostatiques et antispasmodiques (Khorrami1979). Les médecines traditionnelles arabes et d'Inde l'utilisent aussi (feuille et/ou racines) pour déclencher l’accouchement et en décoction (feuille + racine) contre certaines diarrhées. En Côte d’Ivoire et au Nigeria, la feuille sert aussi contre la trypanosomiase1. La poudre de ses feuilles humectées d’eau forme une pâte réputée astringente pour la peau, cicatrisantepour les blessures, les contusions et la plaie ombilicale du nouveau-né. Elle est aussi utilisée, sur les cheveux, contre les infestations de poux. Elle serait aussi « un résolutif des entorses, luxations, fractures et étirements des ligaments »24. Le henné est utilisé en infusion contre les ulcères, certaines diarrhées, la lithiase rénale et comme collyre pour certaines ophtalmies. Selon la médecine traditionnelle, il aurait une vertu « froide » combattant les maladies « chaudes », par exemple en cataplasme sur la tête (front et tempes, il calmerait les maux de tête et les migraines). Mélangé à du beurre il donne un pommade qui calmerait les brûlures et soignerait certains boutons (de varicelle notamment)12 ;
  • maroquinerie : il teinte les cuirs et peaux12 et pourrait être une alternative à des colorant toxiques (métaux lourds)25 ;
  • teinture artisanale (des laine et soies) nécessitant des mordants et fixateurs (traditionnellement : alun, tartre et sulfate de fer (voir J. Bellakhdar, ibid.)12 ;
  • usage magique vétérinaire : au Maghreb, les queues, fronts ou flancs de chevaux, vaches ou chameaux sont parfois teints de signes conjurateurs et protecteur contre les maladies12 ;
  • le henné est très souvent utilisé pour couper le haschich26 ;
  • l'extrait aqueux de feuilles de henné a été testé avec un certain succès comme inhibiteur de corrosion d'électrodes faites en certains métaux (acier, nickel et zinc) en solution acides, neutres et alcalines, d'autant plus que la concentration en extrait est élevée, avec des variations selon le métal utilisé et l'acidité du milieu27 ;
  • des extraits de feuilles ont montré une activité bactéricide sur deux bactéries phytopathogènes, Pseudomonas savastanoi (Bactériose de l'olivier) et Agrobacterium tumefaciens28.

Toxicité[modifier | modifier le code]

Le henné ingéré contient des composés cytotoxiques in vitro29 et se montre toxique pour les enfants30, mais il n'est pas réputé toxique pour l'adulte en bonne santé, en usage externe et sur une peau saine, mais :
  • Il peut se montrer hémotoxique (toxique pour le sang) chez le jeune enfant31.
    On s'en est rendu compte dans les régions où du henné est traditionnellement appliqué par des bédouins sur la peau du premier né garçons après la naissance ; en 10 ans, l’hôpital d'Al-Jahra, a reçu 15 très jeunes garçons souffrant d'une hémolyse aiguë quelques jours après l'application de henné sur le corps31,32. Les analyses de laboratoire ont dans tous ces cas révélé une anémie, une hyperbilirubinémie et une réticulocytose indirecte. Les nouveau-nés montraient un déficit en G6PD et l'hémolyse induite par l'application de henné se traduisait par une hyperbilirubinémie et réticulocytose plus grave que dans les cas habituels d'hémolyse31.
    L'absorption percutanée de henné est probablement plus importante sur la peau du bébé, et des essais cliniques ont confirmé que le henné cause un déficit en globules rouges et en G6PD31, peut être en raison d'un effet de stress oxydant33 de la lawsone contenue dans la poudre de henné34. Un programme d'éducation de santé local a été mis en place pour empêcher l'utilisation de henné dans la petite enfance31.
  • L'administration de lawsone à des rats de laboratoire induit également une réponse hémolytique, associée à des dommages oxydatifs aux érythrocytes, mais curieusement des érythrocytes isolés exposés in vitro à la lawsone ne présentent pas ces dommages oxydatifs, ce qui suggère qu'in vivo la lawsone ne devient toxique pour le sang qu'après avoir subi une métabolisation ou « bioactivation » extra-érythrocytaire34.
    La lawsone pourrait en fait n'être que faiblement hémolytique, sauf chez des personnes dont les défenses antioxydantes sont dégradées34.
  • La lawsone a un effet hémolytique chez les sujets victimes d'un déficit en G6PD35.

Galerie d'images (botanique)[modifier | modifier le code]

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

Galerie d'images (Exemples de tatouages éphémères)[modifier | modifier le code]

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

Lactuca sativa dược liệu kháng HL60 (tế bào bạch cầu promyelocytic người), MCF-7 (tế bào gây ung thư vú)

Laitue cultivée

Lactuca sativa • Laitue, salade, salade des jardins

(Redirigé depuis Lactuca sativa)
La laituelaitue cultivée ou salade (Lactuca sativa) est une plante herbacée appartenant au genre Lactuca, de la famille des Astéracées, largement cultivée pour ses feuilles tendres consommées comme légume, généralement crues en salade.
Le nom « laitue » dérive du latin lactuca qui rappelle aussi la présence dans cette plante d’un latex blanc caractéristique du genre et sativa signifie « cultivé » en latin.
Elle fait partie des plantes dont la culture est recommandée dans les domaines royaux par Charlemagne dans le capitulaire De Villis (fin du viiie ou début du ixe siècle).

Liste des sous-espèces et variétés[modifier | modifier le code]

Selon NCBI (4 octobre 2013)1 :
  • variété Lactuca sativa var. crispa
Selon Tropicos (4 octobre 2013)2 (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :
  • sous-espèce Lactuca sativa convar asparagina L.H. Bailey ex Holub
  • variété Lactuca sativa var. angustana Irish ex Bremer
  • variété Lactuca sativa var. asparagina L.H. Bailey
  • variété Lactuca sativa var. capitata L. - Laitue batavia
  • variété Lactuca sativa var. longifolia Lam.

Description des variétés[modifier | modifier le code]


diverses variétés de laitues
Les nombreuses variétés de laitues actuelles sont généralement classées selon la forme et la couleur du feuillage, leur mode de culture et de récolte (période de culture, sous abris ou en plein champ, 4e gamme,...).
Plus de 2 160 variétés sont inscrites au catalogue officiel européen des espèces et variétés et près de 400 au catalogue français.
La création variétale est extrêmement active du fait des différents modes de culture et de commercialisation, mais aussi de la recherche de variétés résistantes à des maladies telles que le Bremia qui évolue rapidement.
La classification de base repose sur quelques caractères morphologiques3 :
  • les laitues beurre à feuilles tendres et nervures pennées (à l'origine les laitues beurre avaient des feuilles fines, souvent claires, d'où leur nom) et
  • les laitues batavia (Lactuca sativa var. Capitata) à feuilles plus craquantes et nervures parallèles. Ces deux types ont des pommes assez rondes. Les batavias ont été elles-mêmes subdivisées en :
    • batavia européenne (correspondant globalement au type « Dorée de Printemps », à pomme non détachée de la jupe) et
    • batavia américaine ou laitue iceberg (correspondant au type crisp à pomme détachée de la jupe).
  • les laitues grasses sont des laitues pommées à feuilles épaisses, assez craquantes et nervures pennées;
  • les laitues romaines (Lactuca sativa var. longifolia) sont des laitues à feuilles oblongues et craquantes avec une grosse nervure centrale ; elles ont une pomme allongée ;
  • les laitues à couper (Lactuca sativa var. crispa) se présentent comme un bouquet de feuilles ouvert; selon la forme des feuilles, plus ou moins lobées ou découpées, elles sont subdivisées en plusieurs catégories. Citons par exemple les laitues feuille de chêne ou lollo ;
  • les laitues tige, ou laitues asperge ou celtuce (Lactuca sativa var. angustana), ne forment jamais de pomme ; elles sont cultivées pour leurs tiges renflées que l'on mange cuites, surtout en Asie.
De nombreuses variétés traditionnelles sont toujours cultivées, surtout par les jardiniers amateurs. Certaines sont bien connues telles que : ‘Merveille des 4 saisons’, 'Grosse blonde paresseuse’, ‘Gotte jaune d’or’ , 'Craquerelle du Midi’, ‘Reine des glaces’, ‘Rouge grenobloise’, ‘Rougette de Montpellier’,...

Dénominations[modifier | modifier le code]

Synonymes[modifier | modifier le code]

Selon Tela Botanica (France métro(4 octobre 2013)4 :
  • Lactuca crispa (L.) Roth [1787, Bot. Abh. Beob., 24]
  • Lactuca esculenta Salisb. [1796, Prodr., 180]
  • Lactuca scariola subsp. sativa (L.) Bonnier & Layens [1894, Tabl. Syn. Pl. Vasc. France, 187]

Synonymes en français[modifier | modifier le code]

  • Laitue pommée : herbe des eunuques, herbe des sages;
  • romaine : chicon, laitue longue, laitue lombarde;
  • à couper : laitue frisée, laitue mignonette, laitue à pincer, petite laitue;
  • asperge : celtuce, romaine-asperge, laitue-céleri...

Caractères botaniques[modifier | modifier le code]

La laitue cultivée est une plante herbacée, annuelle, avec deux phases bien distinctes : la phase végétative, formant une pomme plus ou moins fermée, est le stade utilisé pour la commercialisation et la phase reproductrice, au cours de laquelle la tige principale s'allonge (montaison), aboutit à la floraison et à la production de graines.
La plante forme d'abord une rosette de feuilles entières. Puis survient la période de pommaison, au cours de laquelle se différencient les types de laitue. En effet, les feuilles se redressent, s'imbriquent plus ou moins, aboutissant à la formation d'une pomme fermée ou d'un ensemble de feuilles serrées formant un bouquet ouvert. Les sélectionneurs utilisent un vocabulaire très imagé pour décrire les plantes au stade commercialisable et ainsi les différencier : plante jupée ou à jupe lâche, pomme détachée de la jupe, pomme fermée, coiffée ou ouverte, feuilles cloquées, crispées, ondulées, mates ou brillantes, etc.
Cliquez sur une vignette pour l’agrandir

Origine et distribution[modifier | modifier le code]

Les variétés cultivées semblent dériver d'une espèce sauvage, Lactuca serriola L. (Synonyme : Lactuca scariola L.), appelée laitue sauvage ou laitue scariole, qui se rencontre dans une vaste zone comprenant l'Europe, l'Afrique du Nord et une grande partie de l'Asie, incluant la Sibérie, l'Asie Mineure, l'Asie centrale (KazakhstanKirghizstanTadjikistanTurkménistanOuzbékistan) et le sous-continent indien. C'est une mauvaise herbe assez commune, notamment en France.
La laitue est très anciennement cultivée en Europe. Au ive siècle avant Jésus-Christ, Théophraste en signalait déjà quatre sortes : la laitue blanche, la laitue à feuilles larges, la laitue à feuilles rondes et la laitue de Laconie.

Utilisation[modifier | modifier le code]


Laitues « iceberg » ou « pommée »
On consomme les feuilles fraîches, soit crues en salade, soit cuites, en potage, braisées, ou mélangées à d'autres légumes en jardinière. Pour les salades, les laitues sont commercialisées soit entières, soit en feuilles séparées et découpées en sachets conservés au frais (4e gamme).
Le mode de récolte et de préparation varie selon les types de batavias. La batavia classique est récoltée en plante entière et préparée comme les autres laitues (feuilles séparées dans le saladier). Par contre, dans un champ d'iceberg, seule la pomme est récoltée, la jupe est laissée sur la parcelle. Cette pomme, ressemblant à un chou blanc, peut être protégée pendant le transport par un film plastique tiré. Elle est coupée en fines lanières, comme on coupe un chou rouge, pour être utilisée en garniture, en salade ou dans les sandwichs. La laitue iceberg est pauvre en nutriments et en goût5 ;
Dans le cas de la laitue asperge, d'origine chinoise, les tiges se consomment également comme des asperges.

Propriétés[modifier | modifier le code]

La laitue est riche en nitrates qui se transforment en nitrites grâce à des bactéries de la bouche. Ces nitrites sont impliqués dans la vasodilatation et la fluidification du sang, ce qui améliore l'afflux de sang dans certaines zones du cerveau qui, avec le temps, sont moins perfusées. Une dose quotidienne de laitue peut potentiellement prévenir la démence et la baisse cognitive en améliorant cet afflux sanguin cérébral6.

Production[modifier | modifier le code]

Production en tonnes. Chiffres 2003-2004
Données de FAOSTAT (FAO)
Chine1000500048 %1050500049 %
États-Unis442972021 %442972021 %
Espagne9568005 %9600004 %
Italie9139424 %9000004 %
Inde7900004 %7900004 %
Japon5498003 %5500003 %
France4605242 %4700002 %
Autres pays273314213 %274914813 %
Total20838928100 %21353868100 %

Phytopathologie de la laitue[modifier | modifier le code]

La phytopathologie permet de définir la liste des maladies, donc des dangers à maîtriser (voir la liste des maladies de la laitue en anglais).

Symbolique[modifier | modifier le code]

Dans l'Égypte antique, la laitue (Lactuca sativa) était associée au dieu Min et à la fécondité. C'est certainement l'aspect de sa sève blanchâtre (qui rappelle la semence humaine) qui lui a valu cette association symbolique perdurant encore en Égypte, où l'on donne à la laitue des propriétés aphrodisiaques7.
Dans la mythologie grecque, la laitue est associée à la mort de deux séducteurs, Adonis et Phaon. « Plante de nature froide et humide, qui se situe du côté de ce qui est promis à la mort et à la putréfaction, elle met, d'autre part, un terme à la puissance sexuelle des hommes8. » Les Grecs9 pensaient que la consommation de laitues favorisait l'impuissance. Les pythagoriciens, qui prônaient l'abstinence sexuelle pendant les chaleurs de l'été, en recommandent l'usage10.