Ses noms, scientifique et vernaculaire, proviennent des apiacées (ombellifères) du genre Eryngium auxquelles il est inféodé.
Pleurotus eryngii var. eryngii (DC.) Quél 1872
- Agaricus eryngii DC. 1815 (synonyme)
- Dendrosarcus eryngii (DC.) Kuntze 1898 (synonyme)
- Pleurotus fuscus Battarra Bres ex. 1928 (synonyme)
- Pleurotus eryngii var. elaeoselini Venturella, Zervakis & La Rocca 2000
- Pleurotus eryngii var. ferulae (Lanzi) Sacc. 1887
Connu depuis fort longtemps dans le Sud de la France, un nombre important de noms vernaculaires lui sont attribués en langue d'Oc et en basque : pleurote du panicot, argouagne, argouane, beigoula, bérigoula, bérigoule, berigoulo, bolet dau baja preire, bouligoule, boulingoulo, bridoulo, brigoule, brigoulo, grigoulo, canicot, cardoueto, champignon de garrigues, champignon du panicaut, canquesto, congue, corgne, couderlo, congouerto, doridelle, escouderme, fougga, gingoule, girboulot de panicot, onglet, oreille de chardon, oreillette, panichaou, panicau, ragoule, ringoule.
Cuticule : sa cuticule est lisse, tomenteuse, au début parfois écailleuse, mais vite glabre ; gris brunâtre, brun pâle, brun roux ou brun bistre, mais il peut devenir plus clair en vieillissant.
Marge : enroulée.
Lames : blanches, peu serrées, inégales;
Sporée : blanche.
Stipe : pied de 4 à 6 cm, épais, souvent (mais pas toujours) excentré.
Chair : épaisse, ferme, blanche.
Odeur et saveur : odeur faible, saveur douce.
Le pleurote du panicaut, est un excellent comestible. Sa culture a été entreprise, mais à une moindre échelle que Pleurotus ostreatus.
Le pleurote du panicaut, comme tout champignon, semble renforcer le système immunitaire1. Selon l'ouvrage Anticancer 2, le pleurote du panicaut serait le champignon le plus efficace en la matière, ce qui en fait un des aliments luttant le plus efficacement contre certaines affections carcinogènes, mais également contre certaines bactéries nuisibles ou virus qui agressent notre organisme.
Recette pour 4 personnes :
- 1. Faire revenir une échalote hachée dans du beurre.
- 2. Ajouter 500 g de pleurotes émincés et les faire revenir pendant environ 15 minutes.
- 3. Ajouter des herbes fraîches (persil, ciboulette ou basilic).
- 4. Assaisonner avec sel et poivre.
- 5. Ajouter de la crème fraîche.
Cette préparation se prête à être servie avec du riz, des pâtes ou des toasts. Elle peut également accompagner un poisson ou une viande.
La technique culturale du pleurote du panicaut3 ressemble à celle du Grifola frondosa. Le substrat est d'origine végétale et on distingue une phase d'incubation et une phase de fructification. Durant la première phase le mycélium va envahir le substrat et durant la deuxième le sporophore se développe. Les conditions climatiques (humidité de l'air, température et CO2) sont sévèrement contrôlées.
Il existe une espèce Pleurotus ferulae, plus grande, poussant sur les racines des férules, Pleurotus elaeoselini poussant sur les Laserpitium. Il ne présente guère de risque de confusion, du fait de sa stricte dépendance du panicaut ou de ces autres ombellifères.