Sunday, 29 January 2017

Maclura tricuspidata dược liệu kháng HepG2 (tế bào ung thư gan), MCF7 (tế bào ung thư vú)

Maclura tricuspidata

Maclura tricuspidata est une espèce d'arbre de la famille des Moraceae, originaire d'Asie de l'Est, parfois cultivé pour ses fruits similaires à ceux des mûriers (Morus spp.).
L'arbre a été introduit en Angleterre et dans d'autres parties de l'Europe autour de 1872, et aux États-Unis vers 1930.

Dénomination[modifier | modifier le code]

L'espèce est également connue sous les noms latins de Cudrania tricuspidata (Carrière) Bureau ex Lavallée et de Cudrania triloba (Hance.) et les noms communs de cudrang ou cudrane, Che ou zhe (en chinois: 柘; pinyin: Zhe), mûrier chinois (mais à ne pas confondre avec Morus australis également connu par ce nom).

Description[modifier | modifier le code]

L'arbre dioïque à feuilles caduques pousse lentement jusqu'à 6 m de haut. Il est rustique jusqu'en zone USDA 7. Les jeunes arbres sont épineux, mais perdent leurs épines lorsqu'ils arrivent à maturité. Les arbres femelles sont plus grands et plus robustes que les arbres mâles.
Les feuilles alternes de couleur vert jaunâtre ressemblent à celles du mûrier mais elles sont plus petites, plus minces et pâles. Elles sont une source de nourriture alternative pour les vers à soie lorsque les feuilles de mûrier viennent à manquer.
Apparaissant en juin, les deux types de fleurs sont vertes et de petite taille. Les fleurs mâles jaunissent au moment où le pollen mûrit et est libéré, tandis que le vent pollinise les fleurs femelles qui développent de nombreuses petits stigmates sur la surface des fruits immatures. Les arbres mâles ont parfois quelques fleurs femelles, qui donnent des fruits.
Comme chez les mûriers, le fruit n'est pas une baie mais un ensemble de fruits d'un beau rouge et mesurant environ 25 mm de diamètre. Sa chair juteuse est ferme et relativement insipide quoique certains cultivars puissent être tout à fait délicieux. Il contient 3 à 6 petites graines.
À maturité, il développe un goût de pastèque. Une couleur sombre nuancée de rouge avec quelques noircissements de la peau est une bonne indication de la pleine maturité. La teneur en sucre est similaire à celle d'une figue mûre.

Culture[modifier | modifier le code]

Le cudrane préfère un sol fertile, frais, sablonneux ou limoneux et bien drainé1. Il supporte également aussi bien un sol pauvre, acide, neutre ou basique. Il exige une exposition lumineuse mais supporte bien le vent.
La propagation se fait par bouture ou semis de graines fraîches. Quand ils sont assez grands pour les manipuler, piquez les plants dans des pots individuels et placez-les en serre pour au moins leur premier hiver. Les premiers fruits apparaissent vers l'âge de 10 ans.
L'espèce présente une forte tendance au drageonnement. Si l'on souhaite que ce fruitier ne drageonne pas, il faut le greffer (en fente ou greffe anglaise compliquée) sur Maclura pomifera. Cette greffe rendrait en outre la fructification plus précoce et plus importante.
Les arbres adultes peuvent produire jusqu'à 200 kilos de fruits.

Cultivars[modifier | modifier le code]

'Female' : le fruit est gros et savoureux, maturation de la fin de l'été à l'automne2. Un petit arbre épineux qui porte une lourde récolte chaque année.
'Male' : un petit arbre épineux qui est utilisé principalement comme pollinisateur pour les autres arbres même s'il produit quelques fruits de temps en temps.

Utilisations[modifier | modifier le code]

Une infusion de bois est utilisée pour traiter l'angine ou certains problèmes ophtalmologiques3. L'écorce interne et le bois sont utilisés dans le traitement du paludismeet la ménorragie4. La racine est galactogène et est également utilisé dans le traitement de l'aménorrhée.
Un colorant jaune est obtenu à partir du bois.
L'écorce est utilisée pour la fabrication du papier.
Le bois, finement grainé, est utilisé pour la fabrication d'outils.

Divers[modifier | modifier le code]

Le temple Tanzhe à l'ouest de Pékin porte le nom de cet arbre.

Cucumis melo dược liệu kháng Bel7402 (tế bào ung thư gan), A549 (tế bào adenocarcinomic phế nang đấy biểu mô

Cucumis melo

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Le Melon (Cucumis melo) est une plante herbacée annuelle originaire d'Afrique intertropicale, appartenant à la famille des Cucurbitacées et largement cultivée comme plante potagère pour son faux-fruit comestible. Le terme désigne aussi le fruit climactérique lui-même très savoureux, sucré et parfumé.
À ne pas confondre avec le « melon d'eau » (pastèque), mais cette expression désigne aussi certaines variétés de melons à chair blanche.

Botanique[modifier | modifier le code]

Classification[modifier | modifier le code]

Nom scientifique : Cucumis melo L. subsp. melo, famille des Cucurbitacées, sous-famille des Cucurbitoideae, tribu des Melothrieae, sous-tribu des Cucumerinae.
Le melon cultivé appartient à la sous-espèce Cucumis melo L. subsp. melo dont le faux-fruit est très polymorphe. Le fruit sauvage d'origine ne dépassait pas 30 à 50 g mais il a servi de base à la définition de très nombreuses variétés1. Celles-ci sont diversement rassemblées selon les auteurs en groupes, dont les plus importants sont :
  • Parmi les melons consommés comme fruits (récoltés à maturité) :
    • le groupe cantalupensis, melon cantaloup (ou melon musqué) à durée de conservation brève ;
    • le groupe reticulatus, melon brodé, à durée de conservation moyenne ;
    • le groupe inodorus, melon d'hiver, à durée de conservation longue.
  • Parmi les melons consommés comme légumes (récoltés avant maturité) :
    • le groupe flexuosusmelon serpent (en) ;
    • le groupe momordica, melon phut (Inde).
Il existe un melon sauvage appelé localement « melon tsamma », présent dans le désert du Kalahari (voir aussi le Parc transfrontalier de Kgalagadi), qui avec les concombres sauvages est la seule source d'eau de la région pendant la période de sécheresse annuelle2.
Le terme « melon » est issu vers 1256 du bas latin melonem, accusatif de melo, « fruit d'une cucurbitacée ». Ce terme est l'abréviation du latin classique melopepoemprunt au grec mêlopepôn, de mêlon, « fruit, pomme ou coing » (mot méditerranéen qui s'est substitué au nom européen de la pomme qui se dit malum en latin)3.

Description[modifier | modifier le code]


Feuille, vrille et fleur du melon.
Le melon est une plante herbacée annuelle à longues tiges sympodiales (pouvant atteindre 3 m) munies de vrilles simples (non ramifiées), rampantes ou grimpantes selon les variétés. La racine-pivot se ramifie en de nombreuses racines secondaires et tertiaires superficielles4.
Les feuilles simples, alternes, à pétioles mais sans stipules, sont généralement entières. Elles sont faiblement palmatilobées (généralement 5-7 lobes), ont un limbe orbiculaire ou ovale à réniforme4.
Les plantes sont monoïques (elles portent à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles) ou andromonoïques (elles portent des fleurs mâles et des fleurs hermaphrodites). La corolle jaune des fleurs est campanulée avec des pétales presque orbiculaires. L'inflorescence mâle est en fascicules de 2-4 fleurs et apparaît la première sur les 5e-12e nœud des rameaux primaires. Les fleurs femelles ou hermaphrodites sont solitaires, à corolle ovoïde et à ovaire infère. Elles apparaissent sur les rameaux tertiaires formés à partir du 14e nœud sur les rameaux primaires. Les fleurs ne s'ouvrent qu'une seule journée et sont à pollinisation principalement entomophile5.
Le fruit est une fausse baie généralement volumineuse qui se développe selon une sigmoïde. De forme ovale ou ronde, il porte sur sa peau des divisions nettement dessinées. Sa peau est plus ou moins lisse, ou bosselée, côtelée, brodée ou galeuse, sa couleur varie de tous les tons du vert au jaune en passant par le blanc. La pulpe de couleur jaune à orangé est très juteuse et très parfumée à maturité. La cavité centrale, fibreuse, renferme de nombreux pépins, graines ellipsoïdes comprimées.

Culture[modifier | modifier le code]

Le melon est une plante allogame qui se cultive aussi bien pour ses graines (consommées grillées ou utilisées pour leur huile comestible) que pour son légume-fruit, doux ou non doux (cas du melon serpent) qui s'emploie cru, cuit ou confit). Le semis en place ou en pots (les racines des cucurbitacées sont assez fragiles, rendant la transplantation à racines nues difficile) de deux ou trois graines, afin de sélectionner le meilleur plant, se fait tous les mètres car le melon a tendance à s'étaler. Il apprécie un emplacement chaud, ensoleillé et un sol riche (type fumier). En l'absence de fumier et pour faciliter le développement, on pourra apporter un engrais riche en potassium (la 3e lettre de la formule standard NPK). Le melon est particulièrement sensible à la carence en calcium et la culture en serre à haut rendement, qui provoque chez le fruit une vitrescence ou un cœur aqueux6.
Pincer au-dessus des deux premières vraies feuilles. Puis, sur les deux tiges ainsi formées, repincer au-dessus de la 4e feuille. Pincer ensuite à trois feuilles après chaque melon. Ne conserver que trois à quatre fruits maximum par plant. Veiller également à supprimer les feuilles masquant les fruits.
Lorsque le melon commence à faire une certaine taille, on peut le poser sur une tuile ou un tapis de gravier pour le protéger de l'humidité du sol et de façon que ce support lui apporte un maximum de chaleur propice à la maturation du fruit.
Le melon est mûr lorsque ses feuilles et son écorce commencent à jaunir et sa peau et son pédoncule à craqueler.
Il y a quatre facteurs qui jouent sur la qualité d'un melon : variété, ensoleillement, irrigation et maturité du fruit le jour de la récolte. Important : il faut récolter le melon après une bonne période d'ensoleillement et plutôt le soir que le matin (le matin, les sucres sont plus bas avec l'utilisation du sucre de la plante comme aliment pendant la nuit où la plante respire sans photosynthèse).
Le taux de sucre minimal pour être commercialisable est de 10 sur l'échelle de brix. En dessous de 9, c'est une courge.
Dans certains cas, le melon est greffé7. Le greffage en culture de melon a pour objectif de protéger les cultures contre certains agents pathogènes : • Verticillium dalhiae • Phomopsis sclerotioides • Fusarium oxysporum f. sp. melonis. Le greffage permet également de cultiver en conditions limites de sol (température basse, salinité élevée, etc.), défavorables à la culture du melon. Enfin, dans certaines conditions, le greffage permet d’augmenter la productivité des plantes, voire la qualité des fruits.

Maladies[modifier | modifier le code]

Le melon a besoin d'un apport en eau régulier et d'un arrosage à la base en évitant de mouiller ses feuilles. Il est sensible à l'oïdium des cucurbitacées ; un bon paillage limite l'infection.
Il peut être sujet à la coulure et à la vitrescence.
Il est également sensible au Fusarium oxysporum, au mildiou et au virus mosaïque du concombre, de la pastèque et de la courgette, tous trois transmis par le même puceron (Aphis gossypii)8.

Variétés cultivées[modifier | modifier le code]


Melon brodé.

Melon cantaloup.

Melon Honeydew : à maturité, la couleur dominante de l'écorce est blanche, le couleur secondaire est répartie en de fines ponctuations vert clair.
Le Catalogue européen des espèces et variétés recense plus de 960 variétés de melon9.
Ces melons se distinguent par leur forme (ronde, ovoïde, elliptique), par leur couleur (blanche, jaune crème, verte, ocre…), par l'aspect de leur surface (sillonsa, broderiesb, plis), par la présence ou non d'un pédoncule déhiscent :
  • Melon brodé (Cucumis melo reticulatus) : forme ronde, écorce liégeuse en relief, chair orangée. Sa peau épaisse avec du relief le caractérise.
  • Melon cantaloup : chair orangée, forme ronde, écorce lisse. Originaire d'Asie mineure et introduit en Italie à la Renaissancepuis largement cultivé en France (CharentesLot-et-GaronneTarn-et-GaronneGersVaucluse et Bouches-du-Rhône) à partir du xvie siècle. Le fruit est rond, l'écorce lisse ou « écrite » (c'est-à-dire présentant une formation liégeuse de faible intensité) vert clair, jaunissant légèrement à maturité, avec des lignes de suture (sillons) plus foncées, il pèse environ 1 kg. La chair est orangée, sucrée, juteuse et très parfumée. La maturation est climactérique. Les variétés anciennes sont à faible durée de conservation alors que certaines variétés récentes ont une plus longue durée de conservation.
  • Melon Galia : forme ronde, peau brun orangé, chair émeraude.
  • Melon hami
  • Melon Sucrin
  • Melon inodore (Cucumis melo inodorus), caractérisé par une peau lisse et inodore.
  • Melon d'Espagne
  • Melon Honeydew : Aussi appelé melon miel. Le fruit est rond, l'écorce est lisse, blanc gris. Il pèse 2 kg. La chair est verdâtre (parfois orangée dans certaines variétés récentes). Ce type à maturation non climactérique produit un fruit de bonne conservation. Il est cultivé aux États-Unis, en Amérique, en Australie et en Asie. Il dérive de l'ancienne variété « Blanc d'Antibes d'hiver ».
  • Melon Ogen
  • Melon Piel de sapo (« peau de crapaud » en espagnol). Le fruit est ovale, l'écorce verte mouchetée de jaune avec des taches vert foncé. La chair est blanc verdâtre, sucrée, juteuse, peu aromatique. La maturation est non climactérique. C'est le type le plus cultivé en Espagne et en Turquie (sous le nom de Kirkagac).
Certaines variétés aromatiques et à faible durée de conservation sont climactériques et d'autres peu aromatiques mais de longue conservation ne le sont pas.
En France
Environ 250 variétés de melon sont inscrites au Catalogue officiel français10, dont 16 sur la liste SVI (anciennes variétés destinées aux amateurs)
Quatre types variétaux sont principalement cultivés : le « cantaloup charentais », le « charentais brodé » , le « vert olive » (écorce vert olive, forme ovale) et le « galia » .
La grande majorité des ces variétés sont hybrides afin de les rendre plus vigoureuses et plus résistantes aux maladies mais quelques variétés non hybrides sont encore produites telles que : Boule d'or, Charentais, Cristel, De Cavaillon espagnol à chair rose, Jaune canari, Petit-gris de Rennes, Santon, Védrantais, Vert olive d'hiver,...

Appellations locales[modifier | modifier le code]

Voatango est un vocable malgache qui désigne le melon cultivé à Madagascar. Il est odorant mais sa chair est blanche et fade.
En France, trois productions bénéficient d'une IGP (indication géographique protégée), le melon du Haut-Poitou, le Melon du Quercy et, depuis 2012, le melon de Guadeloupe11. Le Melon de Lectoure est en cours.

Aspects économiques[modifier | modifier le code]

La production mondiale de melons s'élève à 28,3 millions de tonnes12.
Les principaux pays producteurs sont la Chine (qui produit à elle seule plus de 50 % de la production mondiale soit 15,1 millions de tonnes), la Turquie et l'Iran (1,2 million de tonnes chacun), l'Espagne, les États-Unis, la Roumanie, l'Égypte et l'Inde.
Le rendement moyen est de 211 quintaux par hectare, mais il atteint 333 q/ha aux Pays-Bas (cultures en serres) et 346 aux Émirats arabes unis, pays toutefois de faible production.
En Europe, les principaux producteurs sont l'Espagne (un million de tonnes), l'Italie (580 000 t), puis la France.
La France en produit environ 300 000 tonnes (13e rang mondial, rendement moyen 192 q/ha), mais n'est pas autosuffisante. Elle en importe 90 000 tonnes par an principalement en provenance d'Espagne, du Maroc et d'Israël.
Au Japon, à Yūbari, lors de ventes aux enchères, le prix de vente des melons peut varier de 30 euros à plusieurs milliers d'euros13 la paire.

Utilisation[modifier | modifier le code]


Melon associé au jambon de Parme
Les fruits mûrs se mangent crus, soit en entrée, soit en dessert. On peut aussi les cuire pour en faire des compotes et des confitures.
Un bon melon doit être lourd (signe qu'il est gorgé de sucre : le taux de sucre doit dépasser 10 degrés Brix pour être commercialisé, en dessous il est classifié comme courge), exhaler une odeur typée (le humer du côté de l'auréole) qui est signe de maturité. Trop forte, cette odeur est signe de surmaturité. Au toucher, son écorce doit être souple mais pas molle. Dans le cas du melon de Cavaillon la présence d'une craquelure voire d'un détachement du pécou (pédoncule déhiscent qui se caractérise par un anneau translucide autour de la queue, son décollement ou son détachement, par le phénomène d’abscission, qui laisse une cicatrice pédonculaire caractéristiquec), est un signe de maturité, mais cela ne concerne pas tous les types de melons. Un bon melon lisse ou brodé doit avoir des tranches bien marquées par un trait vert bleuté. La plupart des melons commercialisés en France ont un taux de sucre garanti, grâce notamment à la mesure de leur indice réfractométrique . Le melon se conserve mieux dans un placard ou une cave fraîche qu'au réfrigérateur.
Pour certains gastronomes, la présence d'une petite aréole à la base du fruit, est un signe de qualité, indiquant un melon « femelle ». La largeur de l'aréole est selon une légende en rapport avec l'érotisation de ce légume, un indicateur selon lequel il serait meilleur et bien plein14. En réalité, il s'agit seulement d'un indicateur concernant la variété. À noter que les recherches du CNRS publiées en 2008, ont trouvé un gène qui contrôle le sexe chez le melon. La majorité des variétés ont une andromonoécie, et possèdent des fleurs mâles et des fleurs hermaphrodites (avec les organes des deux sexes) sur un même plant. Le gène CmACS-7 a permis cette mutation du melon qui lui donne son andromonoécie. Ce gène provoque l'arrêt de la synthèse de l'éthylène ce qui a pour conséquence le développement des deux organes, de fleurs hermaphrodites qui se suffisent à elles-mêmes (pas d'insectes) pour produire des fruits. Le melon est un thème iconographique fréquent et ambivalent dans les natures mortes : associé aux oignons et concombres, il symbolise le désir et la convoitise. En raison de ses nombreux pépins, il symbolise également la fécondité, d'opulence. Sa capacité de régénération peut être une allégorie de la force aveugle et incontrôlable. Inversement, la pourriture rapide du fruit peut symboliser la fragilité des biens terrestres15.
Présentation Melon.jpg

Apport nutritionnel[modifier | modifier le code]

En général, le melon ne dépasse pas les 40 kilocalories (Kcal) aux 100 grammes16
  • Le melon cantaloup est une bonne source de potassium, de vitamine A et d'acide folique. Il est également riche en bêta-carotène et en vitamine C.
    Le potassium est utile dans la prévention des calculs rénaux. Le cantaloup est en général un bon laxatif grâce à ses fibres.
  • Le melon Honeydew est réputé contenir peu de nutriments et de modestes quantités de potassium et de vitamine A.
    Sa teneur en vitamine varie selon le type de cultivar, la taille du fruit, et surtout le type de sol de culture. Une étude17 portant sur les teneurs en acide ascorbique total (AAT), en acide ascorbique (AA), et en Acide déshydroascorbique (DAA), ainsi qu'en acide folique(AF) et potassium (K) a été déterminée à pleine maturité dans les fruits de taille commerciale (tailles standardisées 4 à 9) pour 3 cultivars commerciaux ; Mega Brew, Morning Ice and TAM Dew Improved (TDI) à partir d'échantillons provenant de cultures de ces variétés et d'hybrides TDI × Green Ice sur deux types de sols (argileux et sableux). Le taux d'acide ascorbique total a augmenté avec la taille des fruits, jusqu'à un maximum (taille 6 ou 5), avant de diminuer quand le fruit était plus gros17. L'acide ascorbique total et le contenu en acide folique étaient peu liés à la taille, mais plus élevés dans les fruits venant de sols argileux (par rapport au substrat sableux). L'hybride expérimental était plus riche en AAT et significativement plus en AF indépendamment de la taille de fruits ou de type de sol17. L'acide ascorbique libre et le taux de DAA étaient généralement plus élevés à partir de fruits cultivés sur sol argileux que sableux mais le contenu en AA a été élevé dans de petits fruits et restait stable avec l'augmentation de la taille des fruits jusqu'à la taille 6 ou 5, avant de diminuer, tandis que le contenu DAA augmentait linéairement avec une augmentation de la taille des fruits.
    La teneur en potassium (1,7 mg/g de poids frais en moyenne) n'était pas affectée par la taille des fruits, du type de sol ou l'époque)17.

Histoire[modifier | modifier le code]


Nature morte au melonClaude Monet (ca 1872)
La région d'origine du melon n'est pas connue, mais il provient probablement d'Afrique intertropicale de l'Est où existent encore des variétés sauvages18. Ce qui est attesté, c'est qu'il est domestiqué en Égypte 2700 ans avant notre ère et cultivé en Mésopotamie 2000 ans avant notre ère. 5 siècles av. J.-C., sa production du delta du Nil est renommée. De là, sa production passe en Grèce, puis en Italie au ier siècle apr. J.-C.. Les Grecs désignent divers cucurbitacées à chair douce par le nom « pepon » (de peptein, « cuire », d'où le sens littéral « cuit par le soleil » - le soleil est sous entendu, « mûr »). De là découle « mêlopepôn » en grec (littéralement pomme-courge cuite au soleil, de « melo » qui veut dire pomme, et « pepon ») et donc « melopepo » en latin, abrégé en « pepo » qui désigne ce concombre mûri par le soleil. Le nom français dérive donc plus du mot qui désigne la pomme en grec, « melon »19.
Il fait partie des plantes potagères énumérées dans le capitulaire De Villis par Charlemagne au début du ixe siècleet reste connu au xiiie siècle grâce aux écrits des botanistes et savants arabes. En 1495, le roi Charles VIII de France, de retour des guerres d'Italie, le réintroduit en France. Cependant, les variétés d'alors cultivées, ovoïdes et aqueuses, étaient peu sucrées et consommées en salades.
Au siècle suivant, des moines ramènent à Rome depuis l'Arménie turque, une variété ronde à chair orangée et savoureuse, qui est cultivée dans les jardins de la résidence d'été des papes à Cantalupo (en), aux environs de Rome. Cette variété prend le nom en France de « Cantaloup » et dès le xvie siècle sa culture se propage en Provence, dans la vallée du Rhône, dans le Languedoc, puis rejoint le Val de Loire, l'Anjou et la Tourained. De là, il approvisionne la Cour et les marchés de Paris. Ce n'est que plus tard qu'il se propage en Charente, où par sélection, les célèbres « cantaloups charentais », puis le « charentais brodé », seront créés bien plus tard.
Ce légume est alors un mets aussi bien apprécié pour son goût que décrié pour les désagréments intestinaux qu'une consommation excessive procure. Au xvie siècle, l'humaniste Jean La Bruyère-Champier accuse les melons d'engendrer le pire des sucs et de causer le choléra. Au xviie siècle, le médecin romain Dominique Panaroli parle du fruit comme une « humeur putride de la terre ». Jacques Pons, conseiller et médecin du roi Henri IV, est le premier à écrire un traité dessus20. À la fin de ce siècle, sept variétés de melon sont cultivées en France, la plupart dans le potager de Versailles à la demande de Louis XIV qui en est friand21.
Au xviiie siècle, les melons modernes (ronds et musqués) sont connus en Europe de l'Ouest. La marquise de Sévigné en villégiature à Grignan en devient friande et Voltaire les décrit comme une « outre de jus, un boulet de lumière, un chef d'œuvre de l'été ».
Alexandre Dumas qui apprécie les melons et en particulier ceux de Cavaillon demande, en échange du don de la totalité de son œuvre publiée (près de 400 volumes) qu'il fait en 1864 à la bibliothèque de la ville, une rente viagère de 12 melons par an. Ce que le conseil municipal accepte et lui sert jusqu'à sa mort en 1870. C'est ainsi qu'est créée la confrérie des Chevaliers du melon de Cavaillon22.

Galerie[modifier | modifier le code]

Usages du mot[modifier | modifier le code]

Le mot melon a, par métonymie, plusieurs usages dérivés.

Calendrier[modifier | modifier le code]

Dans le calendrier républicain français, le 3e jour du mois de Thermidor est dénommé jour du Melon23.
Au deuxième dimanche d'août chaque année a lieu le jour du melon (en) au Turkménistan dont le légume est une des spécialités24.

Idiotisme[modifier | modifier le code]

En français, l'expression « avoir le melon » signifie « avoir la grosse tête »25.

Couleur[modifier | modifier le code]

On trouve dans certains nuanciers un nom de couleur melon, qui se réfère à la couleur jaune ou orangée de la chair du fruit.
Le nuancier RAL indique RAL 1028 jaune melon26.
Dans les nuanciers commerciaux on trouve 3824 melon27.
La couleur de la chair du melon est en fait assez variable, et a fait, comme ses autres caractéristiques, l'objet d'études28.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thierry Delahaye et Pascal Vin, Le melon et la pastèque, illustrations de Fabien Seignobos, Collection Chroniques du potager, éditions Actes Sud, Arles, 2002 (ISBN 2-7427-3476-7)
  • Cl. Chaux et Cl. Foury, Productions légumières, tome 3, légumineuses potagères, légumes fruits, chap. 7 Melon, Collection Agriculture d'aujourd'hui, éditions Lavoisier Tec & Doc, Paris, 1994 (ISBN 2-85206-975-X)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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